EXCELLENCE

Notre Histoire

1960 : la création du FC Bouaye

En 1960, Bouaye compte à peine 1 500 habitants. Le football s’impose alors comme sport populaire, porté par l’essor du FC Nantes, installé à une quinzaine de kilomètres. Pourtant, à Bouaye, personne ne joue encore au ballon rond. « Pas encore… », sourit aujourd’hui Robert Boidron, 88 ans.

Le 11 mars 1960, le vide est comblé : le Football Club de Bouaye (FCB) voit le jour, officialisé au Journal Officiel le 17 mars. L’objectif, inscrit dans les statuts déposés auprès de la Fédération : « attirer les jeunes à la pratique de leur sport favori », avec dès le départ deux équipes — la première et sa réserve. Vingt-cinq joueurs inaugureront cette aventure sur le terrain de la Noé.

Des fondations collectives

Dans une commune encore rurale, le soutien économique et artisanal est vital. Georges Tougeron, volailler local dont l’entreprise deviendra des décennies plus tard la plus grosse industrie boscéenne, incarne ce réseau de pionniers. Autour de lui, les ouvriers des établissements d’Indret, ceux de l’aéroport de Château-Bougon (aujourd’hui Nantes-Atlantique) et les artisans du cru — électriciens, menuisiers, cafetiers — contribuent à bâtir le club. Un panneau d’affichage, un barbecue, une poutre manquante ou même une transversale brisée en 1967 : chaque détail mobilise la communauté. Jusqu’à l’aménagement improvisé d’un vestiaire… dans un ancien wagon de tramway de la TAN.

Premiers équipements, premiers sacrifices

En 1966, la mairie accorde la construction de deux vestiaires de 12 m² chacun, avec une unique douche de 9 m² pour 28 joueurs. L’arbitre, lui, se change chez le voisin du stade, Emmanuel Templier, premier président du club.
Les dirigeants mettent aussi la main à la poche. Tougeron, devenu président, avance des fonds, d’autres se portent caution pour l’achat de terrain. La solidarité est au cœur du projet : le 27 novembre 1960, un premier match amical réunit joueurs, épouses et parents, dont la famille Boidron, fer de lance du club naissant.

L’esprit de famille et la convivialité

Dès 1964, le FCB ouvre ses premières équipes de jeunes, Cadets et Minimes, révélant des générations de joueurs comme Jean Josodola. La convivialité s’installe dans les traditions : Hermeland Favreau compose un hymne entraînant, repris en chœur par joueurs et supporteurs lors des retours de déplacements victorieux. Une troisième mi-temps avant l’heure.

” Un hymne, des couleurs, un drapeau… c’est le FCB qui peut s’amuser “

1970 : l'ascension du FC Bouaye

En 1971, Donatien Olive prend la présidence du FCB. Sa ligne de conduite est claire : ponctualité, fair-play, solidarité et respect des arbitres comme des dirigeants. Une discipline qui s’accompagne d’un esprit convivial, fidèle à l’ADN du club.

Les saisons s’organisent désormais autour de rituels : bureau en septembre, belote en automne, galette des rois en hiver, tournois au printemps. L’été se conclut par la fête du foot et l’assemblée générale. Avec 6 à 7 équipes et près de 200 licenciés, le club suit la croissance d’une ville dont la population double entre 1968 et 1980.

Sportivement, l’équipe fanion atteint la promotion de première division de District en 1976 (l’actuelle D2). En 1977, le terrain de la Noé est rénové et éclairé, inauguré en présence du maire. L’année suivante, Georges Cadou succède à Olive.

La fin des années 70 est marquée par l’arrivée de nouvelles générations. Tournois de vétérans, matchs de sixte et création d’équipes cadets et juniors annoncent le développement d’une véritable école de foot. Une ambition nourrie par l’ouverture du collège Bellestre en 1978… et un rêve : celui d’un complexe sportif digne de ce nom !

C’est alors que Jean-Claude Serreau et Christian Gouedreau entrent en jeu !

1980 : l'évolution !

Dans les années 80, Bouaye explose démographiquement : +1 600 habitants en dix ans, soit 4 800 âmes en 1990. Le monde associatif suit le mouvement, le FCB en tête.

En 1982, sous le maillot Unico, le club accède à la première division de District. Jean-Paul Baron prend la présidence, Louis Florès quitte après sept saisons, et Gérard Batlès — futur recruteur du FC Sochaux — arrive sur le banc. Mais le terrain de la Noé devient trop étroit.

En 1984, après 24 ans, le FCB déménage au stade municipal de Bellestre, doté de deux terrains flambant neufs. Vestiaires sommaires d’abord, puis, en 1986, de vrais équipements : vestiaires modernes et bar entre les deux terrains.

La deuxième moitié de la décennie confirme les ambitions. Gilles Doiteau dirige l’équipe première, qui s’illustre en Coupe de France 1989 : le FCB atteint le 5e tour, tombe face à Fontenay (5-2) mais décroche le surnom de « Cendrillon du 44 ».

Les jeunes, cœur du club, brillent aussi : en 1989 et 1990, le FCB remporte deux fois le Challenge Interclubs, récompensant la meilleure attaque locale. Un signe : la relève est prête !

1990 : la structuration

En 1990, le FCB fête ses 30 ans. Pour l’occasion, le premier bulletin FCB Info voit le jour et les « foulées boscéennes » rassemblent élus et dirigeants du football régional. Quatre ans plus tard, le stade municipal est rebaptisé Stade Georges Tougeron, en hommage à l’un des fondateurs.

Sportivement, la décennie démarre difficilement : une relégation en 1991 entraîne une remise en question. L’entraîneur Joël Béthus relance la dynamique et fait grimper les Seniors de deux divisions en quatre ans, avant une légère rechute.

En 1996, Jacky Burgaud succède à Jean-Claude Perrais à la présidence et amorce une nouvelle phase : structuration, communication renforcée, mise en avant des jeunes… et lancement du football féminin. Une première tentative en 1995 échoue, mais dès 1997-98, une équipe féminine s’installe durablement : une réussite aujourd’hui pleinement intégrée au club.

La jeunesse souffle aussi sur Bouaye avec l’ouverture du lycée Alcide d’Orbigny et le passage remarqué d’un jeune Mickaël Landreau en 1997, venu donner le coup d’envoi d’un match à Bellestre.

Chaque dimanche, le stade devient alors le cœur battant du bourg : à 15h, la vie locale se rassemble autour du ballon rond, entre buvette, résultats à chaud et passion partagée.
La fin de la décennie annonce une période exceptionnelle : jeunes et Seniors hissent le FCB à des niveaux jamais atteints. L’effet Coupe du monde 1998 n’est pas étranger à cet élan !

2000 : la consécration

Au tournant des années 2000, la pression monte au FC Bouaye : l’effet « Venturi » ! Jean-Michel Olivier, Patrick Manceau, Olivier Fillaudeau et David Dauce mettent le turbo et s’investissent sans compter. La jeunesse afflue, l’intégration fonctionne, et l’émulation avec les clubs voisins stimule l’ambition.

Sous la présidence de Jacky Burgaud, le club se structure : commissions, bénévoles, activités, tout est en mouvement. L’objectif est clair : il faut monter. En 2001, Jean-Luc Logeais prend les rênes de l’équipe première. Le slogan « Là, c’est Bouaye » s’affiche sur les maillots et dans les esprits. L’habit fait le sportif… et les résultats suivent : podiums répétés entre 2005 et 2008, engouement permanent autour du club.

2004 : naissance d’un tournoi majeur

C’est l’un des tournants de la décennie : en 2004, sous l’impulsion de Mickaël Ramirez, naît le Tournoi National Poussins. Douze équipes de -9 ans issues de clubs professionnels se retrouvent à Bouaye. Succès immédiat. En 2010, le tournoi prend une nouvelle dimension et devient le Tournoi Génération Espoirs (TGE), passant à 24 équipes.
Le premier lauréat ? Maxwell Cornet, élu meilleur joueur en 2004, avant de devenir pro et de porter le maillot de l’OL. D’autres suivront, et la pelouse boscéenne gardera peut-être longtemps la mémoire de futurs grands noms.

L’épopée Coupe de France 2005

Le 29 octobre 2005, Bouaye écrit une page d’histoire : le FCB (PH) reçoit le SCO Angers, alors en National. Plus de 1 300 spectateurs se pressent au stade Tougeron. Le score (0-4) importe peu, l’essentiel est ailleurs : la Coupe de France a offert à Bouaye son grand frisson.

Une génération dorée

Les jeunes ne sont pas en reste. En 2006, les U18 montent en Division Supérieure Régionale, un sommet pour le club. En 2007, les U13 créent la sensation en battant le FC Nantes 3-0 en finale de challenge. Beaucoup de ces joueurs évolueront ensuite en Seniors au FCB, preuve que la formation boscéenne porte ses fruits.

En parallèle, l’école de foot se structure et décroche les labels successifs Bronze, Argent puis Excellence. Les féminines trouvent aussi leur place, avec l’arrivée des premières équipes stables. Une mixité devenue naturelle aujourd’hui, symbole des évolutions du football et de la société.

Montée en DRH et nouvelle présidence

En 2008, après 12 ans à la tête du club, Jacky Burgaud passe le relais à Jean-Christophe Bernard. Dès l’année suivante, son équipe Loisirs brille en remportant le Challenge du 44 Patrice Morinière.
La consécration arrive en 2010 : le FCB atteint son plus haut niveau avec une montée en Division Régionale d’Honneur (DRH). Une récompense pour le travail de fond mené depuis une décennie.

Les années 2000 auront marqué un tournant : structuration, réussite sportive, tournoi national, essor du foot féminin… Le FCB change de dimension et s’installe durablement comme un acteur majeur du football amateur en Loire-Atlantiqu

2010 : La progression !

La décennie 2010 s’ouvre sur des paradoxes. Tout semble possible, mais tout peut s’effondrer rapidement. À Bouaye, la population franchit les 6 000 habitants, le club se modernise, mais l’instabilité sportive guette.

Le cinquantenaire en musique

En septembre 2010, le FCB célèbre ses 50 ans. Deux jours de fête, souvenirs partagés et… musique : les anciens reprennent l’hymne originel, inspirant les jeunes Séniors de la « Brigad’house », qui enflamment YouTube avec Là c’est Bouaye, détournement du tube de Ridsa. L’audience est au rendez-vous, preuve que le FCB sait aussi se réinventer côté communication.

L’exploit des féminines

En 2014, le club écrit une page majeure : les féminines remportent la Coupe du District 44, plus grand trophée jamais gagné par le FCB. Le 17 mai, elles battent Saint-Lyphard B en finale, sous les yeux d’un président Christian Jacquet comblé. Pendant que les papas gèrent la buvette et les poussettes, les mamans font briller le club sur le terrain.

Hauts et bas sportifs

Côté Seniors, l’équipe première vit un cycle contrasté. Sous Sullyvan Hadjrès, elle reste quatre saisons en DRH (avec une 2e place en 2013), avant de redescendre en PH en 2014. Son successeur, Fabrice Dabin, connaît un départ difficile… mais un incroyable repêchage, lié à la fusion de deux clubs voisins du Maine-et-Loire, sauve Bouaye en PH (R3 aujourd’hui) in extremis.
La renaissance ne tarde pas : le 5 juin 2016, les Seniors B décrochent le Challenge de District 44 à Saint-Géréon (4-1 contre Saint-Yves Nantes), grâce à un triplé de David Joalland et un but de… Fabrice Dabin lui-même.

Structuration et jeunesse

En 2016, Ludovic Béranger prend la présidence. Sa priorité : revenir aux fondamentaux, la formation. Encadrement renforcé, programme aligné avec la FFF, et en 2017, l’école de foot obtient le label Excellence pour trois ans.
La communication n’est pas oubliée : Guillaume Viaud et son équipe donnent une nouvelle image au club avec une promotion moderne et attractive, digne d’un « Panini local ».

Stabilisation et ancrage régional

Sous la houlette de Nordine Chaouch (2017-2018), les Seniors A s’ancrent solidement en Régionale 3. Les Seniors B suivent la dynamique et montent en D2 en 2019. La pyramide sportive se consolide.
Et, comme un clin d’œil à l’histoire, la France décroche une deuxième étoile en 2018 : un signe d’élan pour le FCB ?

La décennie aura soufflé le chaud et le froid, mais Bouaye sort plus fort : féminines titrées, Seniors stabilisés, jeunes mis à l’honneur.
Le club se projette dans l’avenir avec ambition et sérénité.

Alors continuons d’écrire ensemble l’histoire du FC Bouaye.
En route vers les 70ans ! #2030

Ecriture & témoignages

Stéphane Le Noc

Structure & mise en page

Marc Evanno

Archives photos & presse

Raphaël Dauce

communication@fcbouaye.fr

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